La cargaison que je vous propose d’embarquer cette semaine, à savoir la technologie RFID, en est à ses balbutiements au niveau des bibliothèques. La réflexion est donc en cours, concernant l’évolution des technologies de contrôle des documents (et des usagers) dont nous avons la charge. Cet article se veut juste une information de plus, sachant qu’elle intéresserait au plus, moins d’une dizaine de bibliothèques au Sénégal (optimisme exacerbé). Néanmoins même si l’affaire n’intéresserait qu’une entité, il ne serait pas inutile d’en discourir.
De quoi s’agit-il ?
Une technologie dénommée RFID (Radio Frequency IDentification) utilisée pour la traçabilité des documents de nos fonds (précieux pour nos modiques budgets sous-développés). Elle permet une autonomie accrue de l’usager dans l’espace documentaire, où le prêt s’automatise de plus en plus sans l’intervention d’un quelconque préposé à cette tâche de relation publique. Elle dépasse (technologiquement) le système magnétique actuellement en cours dans la quasi-totalité des bibliothèques et librairies.
Comment cela fonctionne-t-il ?
Pour ceux qui utilisent déjà le système magnétique, la compréhension du mécanisme est plus aisée, néanmoins (n’ayant pas l’ambition de réinventer la poudre) je vous conseille vivement l’article de ce confrère que je trouve assez complet (ne pas exclure de lire le 2e commentaire en bas de l’article ainsi cité et daté du 15 mai 2008, c’est-à-dire la date de publication du post que vous êtes entrain de lire).
Combien ça coûte ?
De l’implantation, qui passe d’abord par le choix d’un fournisseur ès-qualité, à l’exploitation proprement dite, les dépenses dépendront :
– de la taille du fonds documentaire (représentative de la « grandeur » de la bibliothèque)
– de la situation géographique (l’Outre-mer paye traditionnellement une facture plus lourde, du fait de son éloignement, même si les prix sont en HT)
– du contrat de maintenance régulière (à assurer impérativement pour pérenniser pareil investissement). Je pense à nos environnements poussiéreux qui ont torturé et anéanti plus d’un équipement technologique.
– Etc.
Pour en savoir plus sur les coûts de déploiement et à titre indicatif je vous propose ce slideshow, présentant matériels et coûts, gracieusement mis à disposition par l’ADDNB.
Dans cette même mouvance, je vous invite à consulter celui présentant les enjeux et démarches de la mise en œuvre d’un tel projet et enfin un cas pratique d’une bibliothèque de Rennes. Enfin, un survol de texte réglementaire français sur la question me semble important à faire, vu qu’il expose un certain nombre de recommandations pour mieux mettre en oeuvre un projet de cette nature.
A huitaine pour la prochaine escale
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Merci cher ami d’avoir eu l’ingéniosité de construire ce paquebot-boussole SENBIBDOC et de nous y inviter pour ces enrichissantes pérégrinations dans ce vaste « océan » qu’est le Web.
Sans un bon capitaine, il nous serait difficile d’explorer ces abysses et ces îlots émergés à la recherche d’indices menant aux clés des salles de trésors de cette société de l’information et de mutualisation.
Merci pour les métaphores, car il s’agit bien de trésors qu’il faut impérativement trouver pour s’enrichir professionnellement et extirper l’épithète « archaïque » adjointe aux sciences de l’information documentaire.