Il y a tout juste un an venait au cybermonde, cet espace dans lequel je décidais d’exposer mes impressions sur la profession documentaire. Après 32 billets, 79 de vos commentaires, 110 tags créés et 7900 hits, j’ai vécu tous les états du blogueur et pense ainsi pouvoir en discourir.
Au moment de me lancer dans les tumultes de la « mer de liens » qu’est l’hypertexte, il fallait une sacrée dose de courage. Affronter l’inconnu, s’immiscer dans un milieu où des « mastodontes » et autres « dinosaures » avaient déjà investi le lieu et presque tout écrit sur la profession, prendre le risque de se mettre à nu en confrontant ses connaissances à la critique des collègues (experts ou pas), s’exposer dans un univers sans frontières où chacune des idées exprimées en mots se retrouve dans des archives indexées par les fureteurs du Web, en un mot, dévoiler pleinement savoir et savoir-faire.
Quel but pour tout ça ? Partager, partager, partager. C’était et cela demeure le leitmotiv principal et le Web 2.0, étant créé pour le partage, fournit des outils gratuits pour y parvenir. Alors pourquoi fallait-il s’en priver ?
Il fallait donc partager, mais quoi et avec qui ? Toutes les connaissances acquises sur la profession documentaire et surtout les nouvelles orientations du métier dont la prise en compte n’est pas toujours évidente sous nos chaudes latitudes. Donc je me suis adressé à ceux avec qui je partage un commun état de ressources et moyens d’action (africains du Sénégal plus particulièrement). Le message fondamental est de leur dire que TOUT est accessible maintenant, qu’il n’y a rien qui demeure ésotérique dans notre corporation. Il faut de la volonté, une connaissance des outils (surtout gratuits) pour s’épanouir pleinement dans cette profession et par ricochet, régler beaucoup de problèmes qui nous semblent insurmontables dans nos espaces de travail.
Comment pouvais-je transmettre tout cela, pour que le schéma communicationnel (émetteur-message-récepteur) soit opérant ? Etre le plus didactique possible tout en n’ayant pas la science des pédagogues et là est l’une des choses les plus difficiles de mon expérience de blogueur.
Avoir aussi le temps de concilier moult sollicitations éparses entre boulot, famille, social, etc. et trouver le temps (toujours) pour pondre un billet sur un sujet, qu’il faut au préalable définir comme pertinent pour soi mais surtout pour les autres. Gérer aussi ce que l’on appelle stress du blogueur, qui pour moi se résume à être à l’affût de toute information ou matière, susceptible d’être source pour un billet à publier.
Cependant, beaucoup de satisfactions au bout, comme celui de se sentir utile dans ce monde où la quête de sens vital est une chose largement partagée, mais surtout de sentir son expertise augmenter au fur et à mesure qu’on émet des connaissances et qu’on cherche partout des éléments pour les illustrer et c’est là, fondamentalement, ma plus-value de blogueur : apprendre en partageant. L’autre satisfaction et non des moindres, est l’auto-promotion quasi gratuite qu’on en tire et le fait de se faire connaître dans son environnement d’évolution professionnelle sans frontières physiques, se forgeant une identité numérique, dont la possession doit être nécessaire comme l’identité physique qui nous est indispensable dans la vie de tous les jours (il y a beaucoup d’inconvénients à être un « sans-papiers numérique » 🙂 ). Alors camarades régularisons-nous.
Cette embarcation vogue donc depuis un an au gré du vent cybernétique accostant aux ports et quais de marchandises documentaires, souhaitons qu’elle ne se transforme pas en galère , mais qu’elle soit toujours un cargo à remplir de connaissances. Tel est mon voeu avant de souffler sur cette première bougie.
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Un grand bravo pour votre blog…et joyeux bloganniversaire 🙂
Merci avec beaucoup de retard, c’est avec plaisir que je découvre le vôtre aussi