N° 40 – Echos de Milan : IFLA 2009 (I)

De retour, après un long break de deux mois, dont un dédié aux vacances, où j’ai eu le plaisir de faire des randonnées sur les pistes caillouteuses des Tatras, poussant même le culot jusqu’à gravir l’un de ses sommets les plus hauts et le plus populaire qu’est le  Kasprowy Wierch (1985 mètres) en… téléphérique mais avec une descente à pied, provoquant le plus grand étonnement de petits moutards slaves, rencontrés sur ses pentes vertigineuses et qui ont dû lire où apprendre quelque part que les nègres ne se rencontraient jamais en haute montagne. Bref je promets une page supplémentaire à ce blog pour y conter mes chroniques polonaises avec mention spéciale à la capitale des Tatras qu’est la ville de Zakopane que m’a fait découvrir mon amie (merci Zuza pour ce bonheur montagnard et complétement sportif).

milaniflaMon propos principal à partir de ce billet est de vulgariser toutes les réalités, par moi observées, durant le 75e congrès de l’IFLA qui se tient à Milan, capitale de la Lombardie. Première impression d’un « newcomer », le sentiment d’avoir atteint le graal du bibliothécaire. En effet comment ne pas s’enthousiasmer comme un bambin, quand des décennies de rêves viennent soudainement se transformer en minutes de réveil fantastique lorsque que l’on accroche au cou, le fameux badge floqué de son identité et sa nationalité. Le reste n’est que bonheur lorsqu’on éprouve le sentiment d’être membre d’une grande famille et de découvrir que bibliothécaire n’a jamais rimé avec solitaire, ni ordinaire. Ce bonheur a été possible grâce au concours du Comité français IFLA (CFI) qui m’a fait l’honneur de me coopter parmi ses boursiers de cette année.

En pratique, le premier jour a été un saut dans le grand bain avec la découverte des organes d’action de l’IFLA que sont les comités permanents des sections (standing committees) où les membres vous accueillent à bras ouverts et vous permettent de vous exprimer en vous présentant d’abord et éventuellement en donnant quelques avis sur les « topics » constituant l’agenda du jour. Il faut dire cette deuxième éventualité est la moins évidente à accomplir tant on est intimidé par l’auditoire, composé en général par les « gourous » d’un domaine donné de l’IFLA et dont on a souvent eu l’écho de leurs compétences au cours de son parcours professionnel et que l’on a le privilège de voir en chair et en os, voire discuter avec eux. Rien que pour cela un congrès de l’IFLA mérite d’être vécu.

Mes deux favoris pour ce congrès et auxquels j’ai participé sont les standing committees des sections « Information Literacy » et « Information Technology« . Choix difficile parmi une quarantaine de sections où il fallu nécessairement faire une croix sur des thèmes qui me tenaient à coeur. Là, est l’une de s premières leçons  apprises au cours du congrès et qui est d’être conscient que l’on ne peut pas tout suivre dans une rencontre de ce type et qu’il faut nécessairement bien choisir ses centres d’intérêt et tracer son parcours de congressiste autour de ces derniers. Cette exigence nous a été confirmée par les anciens bousiers, lors de la réunion de tous les boursiers du CFI tenue après les caucus « Afrique, Asie & Océanie et Amérique latine & Caraïbes » et « Francophone ». Le premier caucus que j’appellerais « reste du monde » a surtout eu pour objet de discourir sur l’annulation de la candidature de Brisbane (Australie) au profit de Göteborg (Suède) pour le congrès de 2010. La secrétaire générale de l’IFLA a procédé à une séance d’explication sur cet événement qui a dû être douloureusement ressenti par les collègues de la zone Océanie voire asiatique qui auraient eu un congrès tout près de chez eux. Le deuxième caucus qui a suscité mon intérêt était celui des francophones, où l’objectif de rendre la présence francophone au sein des organes et sections de l’IFLA ont été réaffirmés par le président du CFI et celui l’Association internationale francophone des bibliothécaires et documentalistes (AIFBD). Ces deux structures ont présenté leurs boursiers respectifs pour ce congrès, de même que tous les élus francophones dans les instances de décision de l’IFLA, soit une cinquantaine de collègues ce qui réellement est une performance très fort appréciable dans un environnement très fortement anglo-saxon et où la langue de Shakespeare s’impose à tous.

La deuxième journée a été consacrée à la session officielle d’ouverture, à un lunch offert par l’IFLA à tous les participants et enfin à une session dédiée à tous les « Newcommers » comme moi, en vue de nous expliquer, en résumé, comment réussir une participation à un congrès IFLA.

A bientôt pour la suite de mes aventures milanaises.

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4 commentaires sur « N° 40 – Echos de Milan : IFLA 2009 (I) »

  1. Félicitations cher collègue!!!

    Et merci de nous permettre d’assister à la grande messe des bibliothécaires sans « être présente » à Milan…et ceci, toujours grâce au Web 2.0 si cher à Benoît.

    Félicitations aussi pour le français qui ferait honneur à feu notre président poète.
    D’ailleurs, je crains que nos chers cousins toucouleurs n’en saisissent toutes les subtilités…

    Dans un tout autre domaine, je suis tout à fait d’accord avec toi avec ce que tu affirmes dans ton post n° 37 intitulé “Notre bibliothèque fait du web 2.0″ que je permets de reprendre ici (je pense que je ne serai pas poursuivie pour atteinte au droit d’auteur du moment que c’est sous licence creative commons) :

    « Tel est le titre du post précédent (…).Alors insistons pour que nos “entreprises” documentaires s’y essayent, il sera toujours temps d’évaluer les résultats après. Ne perdons pas de vue que nos utilisateurs actuels et futurs contrairement à ceux d’il y a quelques années sont des “Digital natives” (il n’y a qu’à voir le nombre d’étudiants utilisant des ordinateurs portables dans notre campus) et fortement impliqués dans la mouvance des Médias sociaux. Cela implique une nouvelle attitude concernant le marketing de nos systèmes d’information documentaire, marketing qui doit nécessairement passer par l’usage du canal numérique. Alors ne nous privons pas de cette formidable possibilité de créer du contenu sur le Web (sans pouvoir écrire une seule ligne de code) qui nous est offerte par le monde du Web 2.0.

    Et, qui plus est, en tant qu’étudiante en communication, je vois que le web 2.0 m’offre d’intéressantes pistes à explorer pour mon mémoire de Master2 en communication que je prépare sur la communication et le marketing des systèmes d’informations…Donc, encore une fois merci pour ça.
    We’re proud of you…

    Awa

    1. Tous mes encouragements, je ne doute pas un instant de la qualité de ton travail. Tu as le label L V V (Petite énigme. Je suis sûre que tu la résoudras) 🙂

  2. Je suis impressionné par votre implication dans le web 2.0 et je vous en félicite. Merci également de nous faire vivre le congrès de l’IFLA.

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