La semaine dernière, après une vue d’ensemble de ce qu’est le Web 2.0, j’annonçais un accostage au quai de la Bibliothèque 2.0 qui n’est autre que l’un des corollaires de cette nouvelle réalité du monde de l’Internet. Le constat premier est que tout ce qui touche aux technologies de l’information et de la communication (TIC) ou bien tout ce que touchent ces TIC se décline, indubitablement, en terme de version et donc d’évolution technologique. Eh bien ne soyons pas surpris par ce terme « Bibliothèque 2.0 », concept né dans la sphère anglo-saxonne et forgé par Michael Casey sur son blog Library Crunch en septembre 2005. Il peut être compris comme étant donc, la dernière « version » de la Bibliothèque dans ses rapports avec les dynamiques technologiques ou plus simplement défini par l’appropriation, par celle-ci, des pratiques Web 2.0.
De nouveaux usages qui impliquent une nouvelle conception du paradigme bibliothéconomique et documentaire en général. En effet, ce nouveau modèle théorique et pratique est renversant, car il suppose une ouverture de brèches dans nos « espaces-bunkers » où des pratiques « ésotériques » sont réservées aux seuls initiés. Eh bien, chers collègues, il va falloir remettre en cause moult manières de faire qui sont notre lot quotidien de professionnels.
Quelle sera l’attitude de l’indexeur à qui il sera suggéré de prendre en compte des avis, commentaires et critiques d’utilisateurs sur le choix de ses mots-clefs ? Que sera devenu le sacro-saint catalogueur qui, en outre d’importer des notices via le port 210 du protocole Z39.50, se verra proposer, par l’utilisateur lambda via une interface publique, des éléments de description bibliographique et de localisation directement issus d’Amazon.com et/ou de Google maps ? Voici deux exemples de logiques bibliothèque 2.0, qui ne sont pas du domaine du rêve ou de l’utopie, mais une réalité bien palpable qu’il va falloir nécessairement, d’une manière ou d’une autre, prendre en compte dans l’environnement documentaire du Sénégal.
Je suis conscient que parler de dynamiques Web 2 et Bibliothèque 2.0 peut paraître inapproprié, car elles sont peu nombreuses, nos structures documentaires disposant de sites web ayant rempli les conditions requises pour l’obtention du label Web 1.0. Mais un leitmotiv, parmi tant d’autres, est là pour une réflexion d’ensemble en vue d’une politique globale, claire, prospective et stratégique de ce que doit être notre documentation dans un environnement mondial technologiquement évolutif. Il est heureux de voir que les cousins journalistes sénégalais se sont penchés sur les incidences du 2.0 sur leur métier, je salue cette initiative, souhaite qu’elle soit des plus contagieuses et qu’elle nous « infecte » plus particulièrement. Cogiter et donc être, l’affirmation cartésienne s’impose à nous et interpelle nos structures associatives professionnelles (ASBAD, COBESS,…) pour mener le débat.
Les nouveautés sont là, évidentes et nos pratiques doivent évoluer. De plus en plus, nous nous confronterons à des « digital natives » expression empruntée à Marc Prensky, c’est-à-dire la génération des « indigènes techno » qui sont nés avec les ordinateurs, les jeux en ligne, le courriel, Internet, la téléphonie cellulaire et la messagerie instantanée. Contrairement à la majorité d’entre-nous « digital immigrants » qui sommes à cheval sur les deux ères « pré-TICS » et TICS, ils auront besoin d’offres de services en adéquation avec leur vécu technologique. Ils créent des blogs, font de l’indexation sociale, créent des taxinomies populaires (folksonomies) avec les tags, se partagent l’information sur la toile d’une façon naturelle et se forgent ainsi des expertises spontanées en la matière. Alors il faudra nous adapter et proposer des services adéquats dans nos bibliothèques, centres de documentation, archives, musées, etc.
Ne ratons pas le train 2.0 qui est toujours à quai, surtout qu’il est encore là pour un bon bout de temps, parce que n’ayant pas encore fait le plein de passagers (loin de là). Il y a encore de la place ! Il suffit d’y mettre le prix du voyage : bonne volonté, réflexion et action, un triptyque qu’il est impératif de nous faire nôtre, en ce 21ème siècle, pour simplement continuer d’être et répondre, nous aussi, à Hamlet, héros Shakespearien.
Escale prolongée pour charger, l’année prochaine, « Les pratiques Bibliothèque 2.0 : exemples ». SDV.
Bonnes fêtes de fin d’année à tous !
Benoît, avant toute chose : BRAVO, FELICITATIONS et du COURAGE…
En tant que « Ndiouffène » même si ce n’est que par « assimilation », je tiens à te dire que je suis fière de voir que tu as franchi un pas important avec la création de ce blog, et cherche également à faire avancer notre profession en invitant l’ensemble des collègues à initier une réflexion sur notre métier et son devenir…
Cependant, la première réflexion qui me vient à l’esprit après lecture des deux discours précédents, est qu’il y a du travail à faire, ne serait que pour une mise à niveau des professionnels.
A cet effet, je pense que comme tu l’as dit « Cogiter….s’impose à nous et interpelle nos structures associatives professionnelles(ASBAD, COBESS,…) pour mener le débat », mais encore plus l’EBAD (que je félicite au passage pour avoir été une des premières structures de l’enseignement supérieur du Sénégal à réussir l’enseignement à distance) pour mener une réflexion en ce sens et prendre en compte dans ces programmes de formations ces nouveaux aspects de notre métier. Et même, voir comment assurer tout au long de l’année des modules de remise à niveau pour les collègues déjà formés.
Pour ne pas être trop bavarde, car après tout, ce n’était qu’un msg de félicitations d’une collègue de Sanar, je vais m’arrêter là en te souhaitant de passer de bonnes fêtes de Noël et de fin d’année, malgré le froid. Mais pour la tabaski, ne t’en fais pas, on va te la fêter à ton retour inchallah…
Bonjour sister et merci pour ces encouragements. Tout a fait d’accord avec toi et sur tout.
Amicalement.
Bonjour Antonin, c’est avec un grand plaisir que je découvre ce blog mais , j’y trouve aussi un trés grand interet pour tout professionnel de l’information documentaire. Je salue votre esprit de partage et d’échanges sur ces sujets de notre métier.
Toutes les amarres du navire seront déttachées pour que vogue ce beau cadeau de noel dans les eaux douces de la documentation….
Néophyte dans ce metier evolutif je vais créer un dossier pour toutes les leçons….
Bonne fête Mr Diouf et je vous enverrai un cargot de bois pour un bon chauffage!
Salut,
Le constat est fait : les infrastructures et les niveaux de formation sont différents. Alors, je suis contente de savoir qu’il y a un espace qui nous permet d’être au fait des évolutions de notre métier et aussi de faire prendre connaissance qu’il y a faire!
J’en profite pour vous féliciter et vous encourager de cette heureuse initiative pour laquelle nous vous soutenons, nous autres professionels de l’info.Excellentes fêtes de fin d’année M. diouf
A vous Mme Moise (je m’adresse d’abord a vous galanterie oblige) je vous remercie pour vos encouragements et vous souhaite vous aussi d’excellentes fetes. Et ne pas oublier que cet espace est le votre alors n’hesitez pas a proposer des sujets de discussion
Bon courage
Salut Oumar et merci de ta reaction positive. J’attends avec impatience la cargaison de bois. Et pour completer tes dossiers je te propose de creuser le web autant que tu peux.
Bien des choses a ta famille elargie
Salut,
Donc c sans transition!!! J’aimerai savoir si des études ont été faites (ou enquêtes) sur les logiciels de gestion documentaire les plus utilisés au Sénégal. Je crois savoir que plusieurs unités documentaires ont commencé avec le CDS- Isis de l’UNESCO, mais qu’en est-il à présent surtout avec les Open source ?
Bien à vous
Salut
Je n’ai pas connaisance de telles etudes ou enquetes (peut-etre) que je me trompe. Mais justement mon 4eme post portera sur l’open source oriente documentation.
A bientot.
INFO :
web 2.0
La reine d’Angleterre poste son discours sur Youtube
Même les têtes couronnées sont sur Youtube. Pour son message de Noël 2007, Elisabeth II d’Angleterre s’adresse pour la première fois à ses sujets sur Internet.
http://www.01net.com/editorial/368137/la-reine-d-angleterre-poste-son-discours-sur-youtube/