J’ai toujours eu envie d’écrire un billet sur la gestion des documents numériques. L’occasion se présente suite à l’atelier de formation sur l’utilisation du logiciel Greenstone dédié à la création de collections électroniques, organisé conjointement par l’IRD, l’ASBAD, le COBESS (Consortium des bibliothèques de l’enseignement supérieur du Sénégal) et l’EBAD. Animée par M. Pier Luigi Rossi, cette manifestation, tenue les 5 et 6 février 2009 à Dakar, a pu permettre à une trentaine de collègues nationaux de renforcer leurs capacités professionnelles en se familiarisant avec cet outil, à tout point de vue, remarquable. Je trouve un autre leitmotiv à parler de Greenstone, parce que cela me permet d’être toujours dans la logique de promotion des logiciels libres que je trouve salutaires (et je ne dirai jamais assez) pour tous ceux qui ont des budgets modiques et qui ont envie de toujours demeurer dans les wagons des TIC, fussent-ils les « derniers ».
Que dire de cet outil libre et gratuit produit par le New Zealand Digital Library Project à l’Université de Waikato développé distribué par l’UNESCO et l’ONG Human info ?
Beaucoup de choses qui ont trait à ces performances remarquables et… remarqués par ceux qui ont eu à travailler avec. Une visite du site dédié aux utilisateurs francophones permettra de connaître tout ce qui tourne autour de l’outil plus et mieux que ne pourrai le faire.
Mon propos s’oriente plus vers les enjeux de notre utilisation de Greenstone, en ce sens qu’il peut nous permettre de satisfaire un souhait qui est celui de renforcer la présence de nos contenus documentaires sur le Web. Cela est d’autant plus possible que l’investissement financier pour un tel projet se trouve amoindri, eu égard à la gratuité de Greenstone. Hormis les frais d’acquisition d’un serveur, d’hébergement de la collection numérique, rien d’onéreux ne viendra alourdir la facture, mis à part peut-être à part les coûts d’électricité (rien d’extraordinaire que nous ne sachions faire 🙂 ). Pensons aussi et surtout, au gigantesque réseau de données numériques national qui peut résulter de l’agrégation de bibliothèques électroniques locales (Universités, Instituts de recherche, institutions de service public, etc.). Peut-être que pourrions-nous nous inspirer du Réseau francophone des bibliothèques nationales numériques.
Je voudrai aussi préciser que Greenstone ne s’occupe pas de numérisation de documents, son rôle est de rassembler des documents déjà numérisés (par scanner) ou natifs (déjà sur support numérique) pour en faire des collections et les diffuser. Ce qui veut dire qu’on peut se passer de numérisation si on peut acquérir les versions électroniques des documents à traiter (par exemple pour une bibliothèque universitaire il est impératif de réclamer les versions électroniques des mémoires et thèses au moment du dépôt des versions en papier, pour éviter à cette bibliothèque de recourir à une éventuelle et coûteuse numérisation ultérieure).
Voici enfin une présentation montrant la démarche de création d’une collection électronique avec Greenstone, réalisée pour les collègues de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (Sénégal).
Vous pouvez accéder à la version originale de la présentation pour une meilleure lisibilité.
Et plus de liens sur le sujet notamment, le guide d’utilisation et le guide du développeur de Greenstone.
Une petite explication du choix de cette nouvelle image d’entête. Il s’agit de greniers sur pilotis jouxtant l’île de Fadiouth au Sénégal (visible sur Google Earth 🙂), en hommage à toutes les générations de travailleurs de la terre dont la sueur a nourri les plus grands scientifiques.
Ce document est mis en ligne sous Licence Creative Commons.
Petite précision à l’intention de ceux qui utilisent Windows Vista. N’installez pas Greenstone sur C:\Programmes, il est recommandé de l’installer sur un autre répertoire, par exemple C:\Users pour pouvoir le faire marcher correctement.
Dommage que tu ais oublié un partenaire, l’IRD, et le nom du formateur … de l’IRD.
Félicitations pour ton support
Je mérite le bûcher. Heureusement qu’il n’est pas trop tard pour rattraper l’erreur. 🙂
Vivement le BARCAMP des 14 et 15 avril